AFP - Mercredi 28 novembre, 09h48
PARIS (AFP) - Michèle Alliot-Marie, la ministre de l'Intérieur, a indiqué mercredi sur Europe 1 que le "dispositif policier" mis en place à Villiers-le-Bel (Val-d'Oise) serait "maintenu autant que nécessaire" et que les "délinquants" ne pouvaient "espérer aucune tolérance".
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Alors que la nuit de mardi à mercredi n'a pas connu les violences des deux soirées précédentes, la ministre a déclaré: "la situation de façon générale est calme". Précisant toutefois qu'il y avait eu 39 interpellations dans la nuit de mardi à mercredi en Ile-de-France, elle a affirmé que "les délinquants ne peuvent espérer aucune tolérance".
"Le dispositif policier sera maintenu autant que nécessaire", a-t-elle averti, alors qu'un millier de policiers avait été déployé dans la soirée de mardi à Villiers-le-Bel.
Mme Alliot-Marie a ajouté que le président Nicolas Sarkozy était "extrêmement déterminé à ce que les agresseurs" des forces de l'ordre "soient déférés devant la justice et qu'il attendait "de lourdes sanctions".
"Quand on tire avec des armes de chasse, à tir tendu, sur des policiers, il est évident que c'est au moins pour blesser, et peut-être davantage. Ceci n'est pas tolérable. Quelle que soit la cause, quelle que soit la raison, on voit bien que ce sont des prétextes, pour quelques-uns, pour régler un certain nombre de comptes ou pour camoufler des activités qui sont totalement délictueuses", a-t-elle ajouté.
Pour éviter de nouvelles violences, "la première des choses, c'est d'abord d'arrêter les personnes qui s'en sont pris aux policiers dans des conditions tout à fait inadmissibles", a-t-elle poursuivi.
Dans la même émission, l'avocat des familles des deux victimes tués dimanche dans une collision entre leur moto et une voiture de police, Me Jean-Pierre Mignard, a redit qu'il souhaitait l'ouverture d'une information judiciaire, pour "étrangler la rumeur" après la mort des deux adolescents.
On a affaire à une "population jeune", "exaspérée", "les rumeurs vont vite", avec "toujours le sentiment que la vérité va être cachée, qu'on va étouffer une affaire", a-t-il commenté.
"Il faut que les victimes soient associées à la recherche de la vérité", a-t-il demandé, c'est une "garantie d'indépendance, d'impartialité" pour permettre un "processus d'apaisement qui étrangle la rumeur".
L'avocat a assuré que les familles des victimes, qui ont été reçues mercredi matin à l'Elysée, n'avaient "pas un seul instant hésité devant la demande d'audience du président de la République".
De son côté, le maire de Villiers-le-Bel Didier Vaillant (PS) a jugé souhaitable que sa ville, qui "est en deuil, retrouve le calme" et que "chacun retrouve ses esprits".
Il a souligné la nécessité de répondre, dans les banlieues, "aux défis" et "problèmes communs à tous les maires, de gauche et de droite", notamment en matière d'emploi, de transport et de logement.